Il m'arrive souvent de commander des articles sur Internet. Equipement informatique, livres ou disques à offrir, ravitaillement en épicerie, etc. Jamais je n'avais utilisé le service
Cdiscount, réputé comme l'un des plus intéressants du marché.
J'ai donc commandé, le 9 janvier dernier, une série d'articles auprès de ce service. Quelques heures plus tard, un courrier électronique m’informait que ma commande avait été validée. Super, voilà une affaire qui roule, me suis-je mis à penser. Arrivé à la fin de la semaine, j’ai cherché à savoir où en était cette commande. Une véritable aventure, comme vous le constaterez.
Le message de confirmation indique qu'il faut accéder à l'espace
Service client pour suivre en direct l'acheminement de la commande. Bien. Allons-y. D'abord, le navigateur indique qu'il n'arrive pas à charger un élément de type "application/x-clap"... un format inconnu de Google. Mais bon, le site s'affiche quand même et on arrive sur une page qui récapitule (à grand renfort d'icônes tape-à-l'oeil) l'ensemble des articles commandés. En bas de page, un bouton permet de consulter le suivi de colis de
Colissimo (rebaptisé d'ailleurs Coliposte) qui est censé gérer la livraison de la commande. Cliquons. Une belle page s'affiche avec le message suivant :
« Aucune information n'est disponible sur ce colis ». Bien. Réessayons avec le système de saisie local, en tapant le numéro de commande. Même effet...
Où est donc passé ma commande ? Je reviens sur la page du Service client de Cdiscount et avise, dans la colonne de gauche, une rubrique «Nous contacter» dans laquelle figure un lien intitulé
Service en ligne. Cliquons, donc. La fenêtre qui s’affiche indique la procédure à suivre et présente deux zones de saisie pour le nom et le mot de passe... lesquelles sont désactivées ! En fait, cette fenêtre n'est autre qu'une image Gif, et non pas un formulaire, et qui plus est, une image qui ne renvoie nulle part quand on clique dessus. Amusant, non ?
Bref, cette fenêtre explique quelque part qu'il est possible d’interroger le service client en cliquant sur l’onglet « mes commandes »,
clic question (sic)… Evidemment, aucune mention « question » ou « clic question » n’apparaît nulle part. Quant aux
« réponses disponibles sur cette même interface » (re-sic) que vante la même fenêtre, elles sont introuvables…
En fouillant avec âpreté, et notamment en cliquant n'importe où sur le site, on découvre qu'une misérable icône en forme de dossier renvoie à une page où on peut cocher des cases pour signaler son problème et remplir une zone de saisie... limitée à 500 caractères. Je remplis donc. Et je valide. La sanction est imparable :
"Cher(e) client(e), Votre demande d'ouverture de dossier ne peut être prise en compte, votre commande est en cours d'acheminement". Ben justement, c'est ça le problème, eh, malin !
Le seul recours est donc de contacter le service client par téléphone... Allez, histoire de rigoler, combien coûte la communication ? 1,35 euro à l'appel puis 0,34 euros la minute ! Ça s'appelle comment, ça ? Non seulement ces gens-là sont incapables de tenir leurs engagements, mais en plus c'est au client de payer pour obtenir des renseignements qu'ils devraient naturellement fournir. Vont m'entendre, eux, tiens, je vais les appeler pour leur expliquer ma façon de penser... Mais c'était sans compter sur l'incroyable ingéniosité de ces professionnels. Car une fois le numéro composé, et la petite voix annonçant qu'après le
bip, la communication sera surfacturée, suit une musique d'attente avec un message signalant que
« tous les opérateurs sont occupés et qu’il faudra rappeler ultérieurement » !
Génial, non ? Imaginez qu'ils disposent de 30 télé-opérateurs, et que tous soient effectivement occupés à résoudre des problèmes qui proviennent du vendeur, mais qui sont à la charge de l'acheteur. Ledit vendeur engrange déjà une bonne poignée d'euros. Maintenant, comme tous ces opérateurs sont occupés et qu'on peut imaginer qu'une bonne
centaine de gugusses comme moi appellent sans obtenir de réponse, monsieur Cdiscount a trouvé le moyen de faire fortune : faire appeler des gens uniquement pour s'enrichir, sans se soucier de répondre ou même de faire semblant...
Cette pratique, qui n'est évidemment pas propre à Cdiscount, est devenue un modèle économique très rentable. Au point qu'il peut se suffire à lui-même :
plus le service du vendeur fonctionne mal, plus il reçoit d'appels, et plus il s'enrichit... Vous avez compris la mécanique ? Si vous êtes au chômage ou si vous cherchez un moyen facile de gagner de l'argent, voici un débouché idéal !
Et ma commande, dans tout ça ?
J'ai reçu ce matin (donc 10 jours après avoir visité le site), un message affirmant, par l'intermédiaire d'un énorme titre clignotant, "
Votre commande est partie". J'ai donc cliqué sur le lien, lequel renvoie à la page de suivi de Colissimo... Vous devinez la suite, ou vous voulez que je vous raconte tout à nouveau ?
1 Commentaires:
Pourquoi utiliser un émulateur? Mon Apple //c marche
encore très bien (enfin, il marchait encore très bien
la dernière fois que je m'en suis servi, fin 1997; ah
ouais, ça date un peu quand même).
C'est vrai qu'on a fantasmé sur ce bon Popaul. C'est
vrai aussi qu'à part son esthétique (tant qu'on ne
regardait pas ce qu'affichait l'écran), c'était quand
même une vraie cochonnerie. Ah, les disquettes
reformatées parce qu'on avait fait un PEEK de je ne
sais plus quel octet! Ah, l'écran "graphique" qui
se laissait envahir par les variables dès que le
programme en Basic avait plus de quarante grammes de
variables! Ah, le CALL -151 L qui permettait
d'expliquer doctement pourquoi cette merde avait
encore planté (mais ne le déplantait pas davantage).
Cher vieux Popaul, toi qui m'as forcé à manipuler un
fer à souder pour la seule et unique fois de ma vie
(pour fabriquer le câble qui m'a permis de récupérer
tes textes sur un bon vieux PC XT -- un vrai
ordinateur, lui -- via le port série), tu ne me
manques pas. Mais c'est vrai, je t'aime bien: même
que c'est pour ça que je n'ai jamais pu te jeter,
alors que j'ai même perdu le compte des PC que j'ai
expédiés à la casse...
Finalement, Linux, c'est le fils légitime de ProDOS
(Mac OS/X, c'est ProDOS gonflé aux OGM).
Allez, good night, sweet prince...
Poil de lama
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