« Je ne l'ai pas lu dans les journaux »
Intéressant témoignage de Daniel Schneidermann, sur son blog, concernant la qualité de service de 9Telecom, et des fournisseurs d'accès en général. Le journaliste y raconte ses galères (dont il n'est bien sûr pas la seule victime), et surtout s'interroge sur l'attitude des journaux qui préfèrent parler de la rivalité Sarkozy-Villepin que des problèmes de connexion à Internet...
« Depuis que je me débats dans mes malheurs, explique-t-il, tous les initiés me regardent avec une sorte de compassion condescendante : « comment, tu ne savais pas ? Mais Neuf, ça ne marche pas. Des histoires comme les tiennes, il y en a plein ». Eh bien non, je ne savais pas. Sinon je serais allé directement chez Free, tiens. Je ne l’ai pas lu dans les journaux».
Bien sûr, Schneidermann parle de la presse traditionnelle, et non des magazines spécialisés (lesquels, il est vrai, sont parfois ardus à décrypter). Mais il a raison. Pourquoi aussi peu de conseils pratiques, de véritables enquêtes destinées aux consommateurs de technologies que nous sommes dans la presse quotidienne et hebdomadaire ? D'autant plus qu'à l'heure actuelle, pratiquement tout le monde utilise Internet pour des besoins personnels ou professionnels... Or, quand Le Monde ou Libé parlent de sujets "multimédia", c'est pour présenter un produit à la mode, faire témoigner un spécialiste ou parler de parts de marché...
La réponse est simple : parce que les journalistes traditionnels pensent que ces sujets relèvent de questions techniques et que, donc, elles ne sont pas dignes d'un journaliste... Et pourtant, il s'agit davantage de problèmes de vie quotidienne que tout le monde a rencontré : arnaques à la hot line, publicité mensongère, irrespect du client, services inadaptés, etc. Que ces problèmes concernent l'automobile, les contrats d'assurance ou les supermarchés, ils relèvent du même contexte. Pourquoi en parlerait-on dans un cas et pas dans l'autre ?
Et puis, après tout, se demander s'il vaut mieux voter Sarkozy ou Villepin, comparer les projets, savoir qu'on va en prendre pour plusieurs années, tout cela me paraît du même ressort que de comparer Free et 9Telecom. Mais c'est vrai, il faut faire un minimum d'enquête : passer à la loupe les tarifs et les contrats utilisateurs, savoir lire entre les lignes... C'est du boulot. Tant pis pour les lecteurs.
Pour le reste, les commentaires qu'on trouve suite à l'article de Schneidermann sont toujours les mêmes : mon fournisseur est meilleur que le tien, ou n'allez pas chez lui, c'est l'arnaque... Les goûts et les couleurs, hein. D'ailleurs, le phénomène est identique quand on parle de voitures, de contrats d'assurances ou de supermarchés. Les uns ne rencontreront aucun problème avec le produit ou le service qu'ils ont acheté, et ils en feront la promotion, les autres auront (ne serait-ce qu'une fois) un mauvais contact ou affaire à un produit défectueux et s'empresseront de critiquer leur fournisseur ou leur produit...
Bref, il manque encore en France, à la différence de ce qui existe notamment dans la presse américaine, de véritables rubriques consacrées aux aspects pratiques et consuméristes du multimédia et de l'Internet. Jusqu'à quand ?
« Depuis que je me débats dans mes malheurs, explique-t-il, tous les initiés me regardent avec une sorte de compassion condescendante : « comment, tu ne savais pas ? Mais Neuf, ça ne marche pas. Des histoires comme les tiennes, il y en a plein ». Eh bien non, je ne savais pas. Sinon je serais allé directement chez Free, tiens. Je ne l’ai pas lu dans les journaux».
Bien sûr, Schneidermann parle de la presse traditionnelle, et non des magazines spécialisés (lesquels, il est vrai, sont parfois ardus à décrypter). Mais il a raison. Pourquoi aussi peu de conseils pratiques, de véritables enquêtes destinées aux consommateurs de technologies que nous sommes dans la presse quotidienne et hebdomadaire ? D'autant plus qu'à l'heure actuelle, pratiquement tout le monde utilise Internet pour des besoins personnels ou professionnels... Or, quand Le Monde ou Libé parlent de sujets "multimédia", c'est pour présenter un produit à la mode, faire témoigner un spécialiste ou parler de parts de marché...
La réponse est simple : parce que les journalistes traditionnels pensent que ces sujets relèvent de questions techniques et que, donc, elles ne sont pas dignes d'un journaliste... Et pourtant, il s'agit davantage de problèmes de vie quotidienne que tout le monde a rencontré : arnaques à la hot line, publicité mensongère, irrespect du client, services inadaptés, etc. Que ces problèmes concernent l'automobile, les contrats d'assurance ou les supermarchés, ils relèvent du même contexte. Pourquoi en parlerait-on dans un cas et pas dans l'autre ?
Et puis, après tout, se demander s'il vaut mieux voter Sarkozy ou Villepin, comparer les projets, savoir qu'on va en prendre pour plusieurs années, tout cela me paraît du même ressort que de comparer Free et 9Telecom. Mais c'est vrai, il faut faire un minimum d'enquête : passer à la loupe les tarifs et les contrats utilisateurs, savoir lire entre les lignes... C'est du boulot. Tant pis pour les lecteurs.
Pour le reste, les commentaires qu'on trouve suite à l'article de Schneidermann sont toujours les mêmes : mon fournisseur est meilleur que le tien, ou n'allez pas chez lui, c'est l'arnaque... Les goûts et les couleurs, hein. D'ailleurs, le phénomène est identique quand on parle de voitures, de contrats d'assurances ou de supermarchés. Les uns ne rencontreront aucun problème avec le produit ou le service qu'ils ont acheté, et ils en feront la promotion, les autres auront (ne serait-ce qu'une fois) un mauvais contact ou affaire à un produit défectueux et s'empresseront de critiquer leur fournisseur ou leur produit...
Bref, il manque encore en France, à la différence de ce qui existe notamment dans la presse américaine, de véritables rubriques consacrées aux aspects pratiques et consuméristes du multimédia et de l'Internet. Jusqu'à quand ?
3 Commentaires:
« Jusqu'à quand ? », ben on t’attend avec impatience…
Tu te trompes ce n'est pas Daniel Schneidermann qui à écrit se qui suit, mais David Abiker... Ca fait un pas pro comme erreur pour un journaliste....
« Depuis que je me débats dans mes malheurs, explique-t-il, tous les initiés me regardent avec une sorte de compassion condescendante : « comment, tu ne savais pas ? Mais Neuf, ça ne marche pas. Des histoires comme les tiennes, il y en a plein ». Eh bien non, je ne savais pas. Sinon je serais allé directement chez Free, tiens. Je ne l’ai pas lu dans les journaux».
Ben non. Je regrette, le texte est signé de Daniel Schneidermann. Il est d'ailleurs intitulé "Si je vous écris moins que David, c’est la faute à Neuf Télécom"... Comment David pourrait-il écrire moins que David ?
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