Une page se tourne
Pendant plus de 20 ans, Apple nous a expliqué que ses choix techniques étaient les meilleurs. Que les microprocesseurs IBM et Motorola, notamment grâce à leur technologie RISC, étaient supérieurs aux composants Intel, lesquels étaient condamnés à enfler sans pouvoir évoluer de manière comparable. Aujourd'hui, Apple annonce triomphalement que ses prochains Mac seront équipés, à partir de 2006, de processeurs Intel....
La raison l'aurait-elle emporté sur la passion ? Fabriqués à grande échelle, les produits Intel sont moins chers, parait-il. Largement utilisés sur les PC, ils sont plus à même d'attirer davantage de développeurs, nous dit-on. Bénéficiant de moyens énormes en terme de recherche et de développement, les composants Intel présentent de meilleurs potentiels d'évolution que ceux d'IBM, dont les responsables sont incapables de s'engager sur des objectifs de performance, assurent des spécialistes.
Il n'en demeure pas moins que ce brutal changement de politique a provoqué la stupéfaction et la déception parmi la communauté des inconditionnels du Mac. Comment ? Apple s'est laissé entraîner du côté obscur de la force ? Une décision d'autant plus étonnante qu'IBM, qui a certes montré ses limites en reportant sans cesse les évolutions majeures de ses PowerPC, va équiper les prochaines générations de consoles de jeu signées Microsoft, Nintendo et Sony.
Bref, une page se tourne à nouveau. Tout ce qu'on peut souhaiter, c'est que cette mutation aille dans le sens du progrès, comme l'ont été l'abandon de différentes solutions techniques (SCSI, ADB, etc.), le changement de plateforme (pour adopter précisément le PowerPC à technologie RISC) ou le passage de Mac OS à Mac OS X... Et qu'elle ne se traduise pas par de nouvelles désaffections. Comme le rappelle à juste titre une dépêche de l'agence AP, de 10 % au milieu des années 80, la part de marché du Mac est tombé à moins de 5 % quand Apple a adopté le PowerPC dans les années 90 avant de s'effondrer à 3 % depuis que Mac OS X est devenu le système d'exploitation de ses ordinateurs.
La raison l'aurait-elle emporté sur la passion ? Fabriqués à grande échelle, les produits Intel sont moins chers, parait-il. Largement utilisés sur les PC, ils sont plus à même d'attirer davantage de développeurs, nous dit-on. Bénéficiant de moyens énormes en terme de recherche et de développement, les composants Intel présentent de meilleurs potentiels d'évolution que ceux d'IBM, dont les responsables sont incapables de s'engager sur des objectifs de performance, assurent des spécialistes.
Il n'en demeure pas moins que ce brutal changement de politique a provoqué la stupéfaction et la déception parmi la communauté des inconditionnels du Mac. Comment ? Apple s'est laissé entraîner du côté obscur de la force ? Une décision d'autant plus étonnante qu'IBM, qui a certes montré ses limites en reportant sans cesse les évolutions majeures de ses PowerPC, va équiper les prochaines générations de consoles de jeu signées Microsoft, Nintendo et Sony.
Bref, une page se tourne à nouveau. Tout ce qu'on peut souhaiter, c'est que cette mutation aille dans le sens du progrès, comme l'ont été l'abandon de différentes solutions techniques (SCSI, ADB, etc.), le changement de plateforme (pour adopter précisément le PowerPC à technologie RISC) ou le passage de Mac OS à Mac OS X... Et qu'elle ne se traduise pas par de nouvelles désaffections. Comme le rappelle à juste titre une dépêche de l'agence AP, de 10 % au milieu des années 80, la part de marché du Mac est tombé à moins de 5 % quand Apple a adopté le PowerPC dans les années 90 avant de s'effondrer à 3 % depuis que Mac OS X est devenu le système d'exploitation de ses ordinateurs.
2 Commentaires:
C'est quoi ce délire? Et comment diable
va-t-on faire tourner ses applicatifs
compilés pour Power PC avec un processeur
Intel? En émulation?
Et cela se produit alors qu'il
y a encore des tas de gens qui utilisent
des logiciels pour Mac OS/9... voire Mac
OS/9 tout court (si tu vois de qui
je veux parler, ô mon red-chef délégué
adoré). Qu'est-ce qu'Apple
va leur proposer? De faire tourner leurs
softs Mac OS/9 dans l'émulateur de Mac
OS/X Power PC, tournant lui-même dans un
émulateur de Power PC pour processeur
Intel? Ca fait pas un peu usine à gaz,
ça?
A mon avis, Steve Jobs a pété un câble,
là. C'est plus qu'un reniement, c'est
une trahison, et si j'étais
applemaniaque, je serais fumasse.
Ca me rappelle l'époque où
Apple a laissé tomber comme de vieilles
chaussettes tous ses utilisateurs qui
n'avaient pas voulu abandonner l'Apple
II au profit du Macintosh... Je ne leur
ai jamais pardonné cette trahison mais
je commençais à me reprocher d'être bien
rancunier alors que Steve Jobs semblait
vraiment s'être racheté une conduite.
Eh ben non: une petite vingtaine
d'années après, il remet ça. C'est
honteux!
Tous des chiens, ma bonne dame. Y en a
pas un qui vaille la corde pour pendre
l'autre...
Poil de lama.
Tu as raison. Mais ce sont des petits malins, chez Apple. Non seulement leur version de Mac OS X pour Intel existe depuis la première béta ("Mac OS X a mené une double vie secrète", a confirmé Steve Jobs), mais en plus ils ont développé une nouvelle boîte de compatibilité, baptisée Rosetta, qui permet de faire fonctionner directement sur plateforme Intel les applications pour PowerPC. Steve Jobs a fait la démo à la conférence des développeurs (sur un Mac à processeur Intel, d'ailleurs), et ça marche plutôt pas mal. A la différence de ce qui se passe avec l'environnement Classic, le code de l'application est instantanémennt converti en code Intel, sans qu'on puisse remarquer quoi que ce soit. Et sans perdre trop en vitesse d'exécution. Enfin, Steve a fait la promo de son nouvel environnement de développement Xcode qui permet, en cochant simplement une case, de compiler une application à la fois pour PowerPC et pour Intel, le tout en un seul binaire "universel". Bref, Apple entame une véritable révolution culturelle, mais au moins ils savent l'accompagner de mesures adaptées...
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