Web 2.0 ou esclavage 2.0 ?
Intéressante réflexion de Karl Dubost sur son blog concernant le concept fumeux de web 2.0 (plus complet et en anglais ici). En gros, l'idée du web 2.0 est de s'appuyer sur des technologies plus interactives et plus ergonomiques pour permettre à l'internaute de personnaliser son approche du Web, d'agréger des informations de sources différentes et de s'impliquer davantage dans la production de contenu. Du coup, de simple consommateur, il devient ainsi acteur, prescripteur et fournisseur de contenu. Cette tendance s'est développée avec les blogs et les podcasts, les services personnalisables, les sites de partage d'images ou de vidéo comme Flickr, YouTube et DailyMotion, les communautés en ligne comme MySpace, Del.icio.us, l'encyclopédie collaborative Wikipédia, etc.
Bref, le web 2.0 c'est cool, c'est convivial, c'est généreux. Du moins en théorie. En pratique, comme le relève Dubost,c'est ni plus ni moins que du foutage de gueule :
« Toutes les entreprises du Web 2.0 sont là pour faire du commerce, pour exploiter vos données personnelles afin de les faire fructifier, parfois même en vous faisant payer. Technorati ne respecte pas le robots.txt, Google se sert de votre contenu pour faire des revenus publicitaires, même si votre contenu est sous une licence d'utilisation non commerciale, etc. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Utiliser les concepts de liberté, de créativité, de beaux sentiments, de communautés pour mieux vous abuser, pour mieux pomper tout ce qui fait de vous un consommateur bien identifié est une arnaque. »
Les observations de Dubost correspondent exactement à ce que j'avais (maladroitement) commencé à exprimer il y a quelques mois. Une rhétorique enthousiaste et des arguments centrés vers le "client" ou le "consommateur", mais surtout des arrières-pensées commerciales et une hypocrisie pernicieuse qui mélange habilement l'antiphrase et le contresens.
« Pourquoi ces sociétés font-elles un pari sur vous ? » s'interroge Dubost. « Parce que vous faites tout cela gratuitement ou plus exactement vous prenez de votre temps et de vos compétences pour le faire sans qu'ils aient à vous payer pour le faire. »
Comme à l'époque des colonies, les grands groupes exploitent sans scrupule le travail (même désintéressé), les talents, les données personnelles et les contenus des internautes comme une matières première. Dubost parle d'« esclavage ».
Peut-être. A ce détail près : les nouveaux esclaves sont inconscients de leur condition, sinon consentants.
Bref, le web 2.0 c'est cool, c'est convivial, c'est généreux. Du moins en théorie. En pratique, comme le relève Dubost,c'est ni plus ni moins que du foutage de gueule :
« Toutes les entreprises du Web 2.0 sont là pour faire du commerce, pour exploiter vos données personnelles afin de les faire fructifier, parfois même en vous faisant payer. Technorati ne respecte pas le robots.txt, Google se sert de votre contenu pour faire des revenus publicitaires, même si votre contenu est sous une licence d'utilisation non commerciale, etc. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Utiliser les concepts de liberté, de créativité, de beaux sentiments, de communautés pour mieux vous abuser, pour mieux pomper tout ce qui fait de vous un consommateur bien identifié est une arnaque. »
Les observations de Dubost correspondent exactement à ce que j'avais (maladroitement) commencé à exprimer il y a quelques mois. Une rhétorique enthousiaste et des arguments centrés vers le "client" ou le "consommateur", mais surtout des arrières-pensées commerciales et une hypocrisie pernicieuse qui mélange habilement l'antiphrase et le contresens.
« Pourquoi ces sociétés font-elles un pari sur vous ? » s'interroge Dubost. « Parce que vous faites tout cela gratuitement ou plus exactement vous prenez de votre temps et de vos compétences pour le faire sans qu'ils aient à vous payer pour le faire. »
Comme à l'époque des colonies, les grands groupes exploitent sans scrupule le travail (même désintéressé), les talents, les données personnelles et les contenus des internautes comme une matières première. Dubost parle d'« esclavage ».
Peut-être. A ce détail près : les nouveaux esclaves sont inconscients de leur condition, sinon consentants.
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