samedi, janvier 14, 2006

Apple ou la révolution tranquille

Les nouveaux Mac équipés de processeurs Intel sont donc arrivés. Belles étrennes pour Steve Jobs, dont les équipes ont ainsi devancé de six mois le délai qu'elles s'étaient fixées. Alors ? Alors le premier modèle n'est autre qu'un iMac en tous points identique à celui lancé il y a quelques mois. C'est dans la boîte que ça change. Le processeur Core Duo, doté de deux unités de calcul, assure à l'ordinateur des performances inédites. "Trois à quatre fois plus rapide", a triomphé Steve Jobs en feignant d'ignorer que les performances d'un ordinateur ne se réduisent pas à la puissance de calcul du processeur. Mais passons. Autre surprise: le portable MacBook Pro, qui tenait tant au PDG d'Apple. Ce modèle, à en croire Jobs, serait "le portable le plus rapide qu'Apple ait jamais créé". Soit. On apprécie au passage la caméra intégrée, le poids plume de l'appareil et le connecteur d'alimentation, une sorte d'aimant qui évite les catastrophes quand on se prend les pieds dans le fil. Bref, la révolution annoncée n'est finalement pas si visible : les deux machines disposent des mêmes logiciels que les anciennes, offrent les mêmes fonctions et fournissent le même plaisir d'utilisation. Alors ? Alors il faut bien l'admettre. Le ralliement d'Apple à Intel n'est pas un bouleversement technique majeur. C'est d'abord une volte-face philosophique pour la société qui prône de "penser différent". C''est bien ce reniement qui inquiète les fans. Jusqu'où ira-t-il ?

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