Ça commence bien, le lancement de
France24, la chaîne française d'information mondiale ! On nous annonce en fanfare une diffusion sur le Web, et sur quoi on tombe ? Sur une page avec des contrôles ActiveX (Microsoft) et de la vidéo au format WMV (Microsoft). Pas mal pour un projet qui se veut concurrent du monopole américain !
Bien entendu, impossible d'en profiter avec Safari. Avec Firefox, c'est une image fixe qui s'affiche, sans qu'on puisse aller plus loin. Et Opera n'y voit rien, pas même une ligne de texte...
Quelle est donc cette stratégie qui consiste à recourir à tout prix à des technologies propriétaires, non standard, et incompatibles avec une partie de l'équipement du marché ? Je ne comprend pas. Je voudrais qu'on m'explique (Virgin, la Fnac et d'autres procèdent du même état d'esprit) quel intérêt peut avoir une entreprise à se priver délibérément d'une partie du public ? Je pensais que l'objectif de France24 était d'être largement diffusée et regardée dans le monde, comme je pensais que l'objectif de Virgin et de la Fnac était de recruter un maximum de client. Il faut croire que non. Tant pis pour les internautes qui s'acharnent à préférer la liberté à l'uniformité : ils n'ont pas leur place dans les plans marketing de ces sociétés.
C'est vrai, on peut toujours ruser pour voir les images de France24 : afficher le code source de la page, récupérer
l'adresse du flux et la coller dans la barre d'adresse du navigateur, en espérant que Quicktime (avec Flip4Mac) ou Windows Media Player le prendra en charge. J'ai essayé : ça marche. Mais enfin, imagine-t-on le spectateur moyen faire cette manipulation à chaque connexion ? N'était-il pas plus simple de mettre en ligne le lien en question ? Je n'ose même pas suggérer que France24 pourrait utiliser un format vidéo standard et utilisable par tous...
2 Commentaires:
Sur la forme: techniquement, c'est de la vidéo, mais pratiquement, c'est seulement de la radio un tout petit peu enrichie par des expressions de visage à peine lisibles. Paraît que les iBooks sont beaux mais que les Vaio se défendent bien aussi... mais si le vidéospectateur veut savoir à quoi ça ressemble, il n'a qu'à pianoter tout seul vers les sites d'Apple et de Sony. Même avec des moyens techniques très très limités, vous auriez pu aller jusqu'à montrer un portable à votre webcam, quand même! Et si l'idée est seulement de montrer des visages, il aurait nettement mieux valu couper l'écran en 4, tout bêtement, sans les anamorphoses et les reflets qui certes font riche pour vraiment pas cher (bienvenue dans l'univers merveilleux du marketing multimédia), mais qui diminuent vraiment très inutilement la lisibilité de chacune des quatre images. D'autant que sur les quatre écrans affichés simultanément, il y en a pratiquement toujours trois qui ne servent rigoureusement à rien -- à part à montrer les petits sourires en coin des applemaniaques et les roulements d'yeux de Didier qui se demande quand ce pensum va se terminer et si les trois francs six sous que ça lui rapportera méritent vraiment qu'il perde autant de temps (pensez à vos millions de vidéospectateurs qui ne touchent même pas les trois francs six sous)...
Sur le fond: les iBooks sont un peu décevants, OK. Bravo de l'avoir dit, quel courage. Mais a-t-on vraiment besoin de vingt minutes pour diffuser un contenu informatif aussi sommaire? Une bête synthèse de vingt lignes aurait été aussi chargée en infos et aurait fait perdre beaucoup moins de temps à tous vos vidéospectateurs... Sauf à considérer que le medium est le message, évidemment.
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Poil de lama
(sans rancune, mais qui a quand même perdu vingt minutes pour vraiment pas grand-chose)
Ouah ! Ça c'est de la critique ou je ne m'y connais pas...
Alors. Le principe, comme tu ne sembles pas l'avoir remarqué, consiste à reprendre le format des émissions télévisées genre "On refait le match" et les débats de LCI et d'iTélé. Donc, pas d'objets, juste des discussions et des contradictions.
Ensuite, la présentation est celle de iChat, le logiciel de visioconférence d'Apple, qui sert précisément à afficher plusieurs interlocuteurs, et avec cet effet de perspective et ces reflets qui m'ont l'air de bien te plaire.
Enfin, je ne suis pas payé pour ma participation, qui est aussi bénévole que désintéressée. Et si je roule des yeux par moment, c'est simplement parce que j'étais dans une pièce où passait plein de monde et où il se passait plein de choses derrière mon écran.
Bref, je conviens que l'émission est perfectible, mais elle a au moins le mérite d'exprimer des points de vue différents, de jouer un rôle complémentaire aux journaux et aux sites Web, et surtout de rester impartiale et indépendante, de manière justement à donner un autre son de cloche que celui des sites d'Apple et de Sony...
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